INTIME ERRANCE                     

Les pieds nus, plantés sur une terre sacrée, à même sa peau.

Perdu dans un monde sans limites où boulevards et rues ont disparu, emporté par la marée, rejeté aux abimes.

Inondé d’une lumière divine, l’être, dénudé, sans qualités, se fait surprendre, immergé dans un bain aux mille senteurs.

Ici, les bruits du monde ne sont pas admis, ils sont balayés par des vents épris de paix.

Les repères, sans appel, sont rejetés, condamnés aux sables instables.

Les oiseaux migrateurs, ivres d’espace bercent de leurs mélodies ces lieux d’eau et de vie.

L’enfant joue, court, rit face à cette démesure, il est en harmonie, en prise directe avec les éléments.

L’adulte, lui,  garde le silence, désarmé, étonné, admiratif, seul, s'allégeant de sa condition.

L’errance intime s’impose, l’origine du monde se dessine, la baie s’ouvre à l’horizon. 

 

Texte original : ©Jean-Michel Noirey



 

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